Entre 1994 et 1995 me voilà embarqué dans des animations 3D pour des films publicitaires : « Les M&Ms » avec Yannick Noah, « Prince de Lu » avec des vols de vampires, « Banque BNP Paribas directe » avec un petit cochon-tirelire qui agite le derrière… Boulots « alimentaires » sous haute pression et dans des conditions de travail vraiment oppressantes pour les deux dernières commandes. Pour ces deux publicités, dont je n’ai gardé aucune copie, je dois réaliser à la fois la modélisation, l’animation, les rendus, et la mise en scène sous la haute surveillance d’une tribu de publicistes qui a la redoutable habitude de changer d’avis à tout propos, quitte à me demander encore plus impossible que l’impossible dans les dernières minutes de la production, à quelques instants du passage antenne….
Par contre, pour les M&Ns, j’ai été pressenti grâce à un de mes anciens stagiaires sur un projet de série 3D qui ne vit pas le jour, stagiaire que je retrouve miraculeusement propulsé directeur d’une grosse société de production vidéo de la banlieue ouest de Paris. Et l’ambiance est à la détente. Tout est cool. A l’image d’ailleurs de Yannick Noah que je ne rencontrerai pas autrement que par le truchement de la vidéo ou par personnes interposées. Je pilote un jeune animateur 3D qui connait bien son métier et je peux envoyer mes directives de mise en scène des petits bonbons rouges et jaune, la moitié du temps à distance, ce qui m’évite des aller et retours permanents entre Montpellier et Paris. Et tout le monde est ravi du résultat.