Tintin, personnage fictif, se perd dans les rues de la vieille ville de Montpellier, c’est la fin de l’été, et le charme du lieu l’emmène dans un étrange rêve… Le film de sept minutes a été réalisé en 1984 au Vidéo Animation Languedoc, à Montpellier, sur Graph8 et avec un banc de montage vidéo Umatic. J’ai exécuté pour cette fiction onirique des dessins et peintures sur celluloïd, que j’ai combiné avec les dessins du Graph 8, le chant des cigales, un martellement de cuve à vin et quelques notes de Brian Eno. C’est à cause de ce film que je suis resté vivre à Montpellier.
C’est ma deuxième aventure en film d’animation, celle-là bien plus légère, facile et rapide que la première …et ce fut à l’époque une tranche de vie bien plus heureuse. Avec des moyens légers, des outils faciles, une grande simplicité de style, tout en étant payé, et très peu de contraintes, j’ai pu me laisser aller à mon inspiration qui débordait. Ce « Tintin à Montpellier », sorti en février 1984, avait commencé l’été précédent par hasard .
Par contre, tourné en vidéo Umatic, la numérisation que j’ai pu en faire, la qualité d’image désormais numérisée reste décevante… Ce qui n’est pas pas le cas pour le premier film que j’ai réalisé, tourné en 35 mm… et que je n’ai toujours pas pu faire numériser.
« Tintin à Montpellier » fut projeté pendant sept semaines dans la salle de cinéma du « Grand Odéon », à Montpellier, dans le cadre d’une compilation de vidéo arts de jeunes artistes vidéastes : Agathe Labernier, Gilhaine Gohard, Marina Renouf, Nadine Combat, Luc Bouzat, Jean-Luc Saumaude puis plus tard Jean-Michel Benech. Ce programme fut également diffusé par le Ministère des étrangères (Intermédia). Le film fut présenté dans différents festival et notamment au « Vivant et l’artificiel » à Avignon.